On aurait presque fini par les oublier. Entre la polémique sur les masques recouvrant les visages du procès, les premières frictions entre avocats et l’effroi encore si proche des terribles journées de janvier 2015, les accusés n’avaient jusqu’alors capté l’attention de l’assistance qu’un bref instant. C’était à la première heure du procès lorsque, menottés et talonnés par des escouades de policiers affûtés et cagoulés, ils étaient entrés dans les deux grands box de la cour d’assises spéciale. Le silence s’était fait sur le passage de ces hommes massifs, portant catogans ou au crâne lisse. L’assistance était impatiente de comprendre comment chacun de ses hommes avait pu, selon l’accusation, devenir chacun à leur niveau l’un des maillons ayant rendu possible les attaques terroristes perpétrées par les frères Kouachi et Amedy Coulibaly.
Sur leurs bancs, les avocats de la défense bouillaient d’enfin exposer les cris d’innocence de leurs clients et, plus encore, de tenter de les mettre à distance de l’accusation d’association de malfaiteur terroriste criminelle. Ce jeudi, tous ont assumé leur ancrage ancien dans la délinquance ordinaire. Comme pour mieux écarter le moindre engagement idéologique djihadiste qui les aurait incités à aider sciemment les trois terroristes de « Charlie Hebdo » et de l’Hyper Cacher.
Regards meurtris et visages noués pour le premier jour du procès des attentats de janvier 2015Tempérament bagarreur et petits trafics
A ce titre, l’interrogatoire le plus sais
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September 04, 2020 at 02:17AM
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Au procès des attentats de 2015 : « Cette histoire a foutu ma vie en l’air à cause de mauvaises fréquentations » - L'Obs
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lisse
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